Hier, les voitures ne faisaient pas attention à un petit filet d’eau qui traversait la route. Sans vergogne, elles l’écrasaient, éclaboussant au passage les chiens de piétons.
Aujourd’hui, les voitures se blessent sur les cailloux charriés par le filet devenu ruisseau.
Derrière la route qui coule, le terrain est vague. Mais plus pour longtemps. Promoteurs et urbanistes ont des projets. Bientôt la route sera élevée au rang de boulevard.
Tout joyeux, un piéton et un chien débouchent d’un chemin de traverse. Eux sont dans le présent.