Un écho dans le vallon, fugace, printanier. Aucune fée à l’horizon. L’écho revient. Je reconnais alors la voix de ma tante, ma tante à Bulle, celle avec qui nous chantions et riions.
– Tu arrives à porter un tronc ? murmure-t-elle.
– Non, toujours pas, ma tante !
Le jeu des questions se poursuit jusqu’à six et je peux enfin éclater :
– Oui !
– Bravo ! dit-elle en me tendant un verre de limonade, au citron.
Nestor, un chien lettré, demande alors :
– Citron ? Y a pas un « s » à la fin ?
A ces mots, je retombe lourdement sur terre et j’éclate de rire, tandis que ma tante à bulles s’éloigne dans la brise. Ses éclats pétillent et embaument le vallon.